Le refuge

Akir fit non de la tête

- La seule réponse que je puis trouver était que j'aurais du abordez votre ami avant de partir, j'aurais perdu moin de temps, et moin profité de votre douce hospitalité.

Son ton était dure, mais il en visait le destin, ou lui-même.

- Votre ami m'a demandé de le rencontrer ici, je ne vous dérangerai pas plus longtemps, ainsi que vos protégés.

El'Cid finit sa soupe rapidement. Il attendit le soir venu. Préférant se faire discret, il attendit le soir venue en lisant son bouquin. Le soleil coucher, il decida de sortir, mais avant il alla voir son hôte avant.

-Je vous remercie Demoiselle Claudia, la soupe était bonne. J'ai disons des affaire à ailleur, mais je vais être de retour tard se soir. Si je ne reviens, ne vous inquiètez pas, c'est que j'aurrais trouver un autre endroit pour dormir.

L'homme-loup sortit du refuge avant il remarqua l'homme bleu et Claudia.

-Il font un beau couple, se dit-il.

Lorsque le lupin sortit de l'auberge, il fit un face à face avec un homme de stature imposante, portant un gambison aux couleurs de Redcratsever. Il parut étonné de faire face avec un canidéran. Il tint la porte pour qu'El'Cid sorte.

- Faites attention monsieur, les gens de cette cité ont très peu de tolérance pour les autres races...

Entrant à l'intérieur, il remarqua qu'Akir était toujours la. Quelques femmes et enfants s'étaient installés pour manger : lorsqu'ils eument terminé, chacun d'eux nettoya son bol et repartit à sa besogne. Claus retira sa baudrière, déposant son épée sur la table à son côté. Dès qu'il avait passé la porte, Claudia s'était mise à lui préparer son assiette, rassurée de sa présence.
Claus commença a manger poliement, sans jamais user de trop de fantaisie. Lorsqu'il eut terminé, il tourna la tête vers le jeune homme.

- Alors... Akir c'est bien ça? Pardonne moi d'avoir fait un tel geste, je me devais de t'éviter une humiliation. Les gens de cette ville sont racistes et intolérants : la moindre petite chose qui les effraient, ils l'ont en aversion. Un groupe de gens se réunissent pour retrouver la Reine a l'orée de la forêt au nord. Ils attendent les ordres de départ qui seront données sous peu. Désires tu te joindre à eux?

Ces gens sont vraiment... arr... J'offre mon aide et ils m'offenceraient de gestes racistes... Dans ce cas la va falloir que je prenne place pour quatre...

- Biensure que j'aimerais me joindre. Se ne sont pas des propros racistes qui enlève la noblesse de la cause.

Il se raidit, ses pensés l'obligeait à se tenir droit et fort. ll savait très bien des gens ayant de tel phobies capable de bien des choses... comme garder la gloire ou son propre sang aurait couler... en le dénigrant dans cette même cause. Il allait devoir garder un oeil sur chacun de sa troupe.

Akir sourit

Sa va pas être facile hehehe.

Claus sembla satisfait.

- Très bien. Ne sois pas surpris : toutes les personnes ayant joint ce groupe sont ceux qui ont été refusés par la milice. C'est en somme un groupe de mercenaires qui veulent démontrer que leur différences ne les rendent pas moins efficaces. Vous êtes un homme capable, j'ai vu les prouesses des votres.

Il sortit de table, se tenant près de la porte du salon. Claudia ramassa le couvert de Claus. Elle regarda Akir

-Désirez vous manger quelque chose, Akir? Je ne sais pas si vous avez encore faim..

Claus fouilla dans une boite dans une armoire. Il en sortit un cigare aux arômes fruités.

- Vous passerez au salon lorsque vous aurez terminé, il y aurait quelques choses dont j'aimerais discuter avec vous.

Attendant son invité, il s'assied au salon.

Ahhh, voila quelque chose qui soulage. Des gens dévoués et combatif, il en sera que plus facinant alors.

Akir Soupira de soulagement, et se tourna vers Claudia.

- Je n'abuserai pas de votre hospitalité, Claudia. J'ai mes rations qui satisferont mes appétits... Merci, j'accepterais bien de la flotte par-contre.

Il la remercia, et rejoignit Claus au salon.

Claudia servit à Akir un verre du même alcool fruité que plus tôt. Elle retourna vers la cuisine. Claus était confortablement assis dans un fauteuil baquet, fumant son cigare. Lorsque son invité arriva au salon, il commença la discution

- Vous dites êtes un descendant de la famille Verimonde.. j'ai connu un Maenad, nous avons longtemps combattu ensemble : je ne me souviens pas de son prénom, je crois que c'était Charfalor ou quelque chose du genre. Lors de la guerre avec les peuples de l'est, nous avons fait route pendant un bon moment, jusqu'à la fin.

Il prit une pause, tirant une touche de son cigare. Il semblait réfléchir

- J'espère que tu sais dans quoi tu t'embarques.. La guerre ce n'est pas un jeu; tu peux y laisser ta peau sans avoir rien accompli. Es-tu toujours prêt à t'embarquer?

- Se n'est pas en fuyant les problèmes qu'ils se règleront. Oui, je suis plus que déterminé à faire route. Si je vint à mourrir, au moin ce serait en essayant d'accomplir quelque chose, et non pas en évitant tout danger.

De plus... je préfèrerais mourrir que de ne rien tenté d'accomplir, foutu vie sans intéret qu'à porté père et grand-père.

Akir fixait le vide, confrontant ses maux et ses malaises sur la sédentarité de son paternel, et cherchait réconfort dans la gloire d'avoir lustré le nom de sa famille.

Claus tira une autre touche sur son cigare, laissant échapper un énorme nuage de fumée dans les airs.

- J'ai confiance en tes capacités.. surtout n'ait pas peur de te donner au maximum. Il te faudra parler à William, le sergent qui garde la porte nord demain matin à l'aube. Il te donnera les instructions pour retrouver le groupe de mercenaires. Surtout, il ne faut pas ébruiter cela..

Il fit un pause. Il semblait hésiter dans ses paroles

- Je fais partie de ceux qui ont foi en ces étrangers de partout au travers le monde. Le peuple de cette cité garde ses visions racistes dû aux nombreuses guerres que nous avons eues par le passé. Je veux briser cette barrière et prouver que vous n'êtes pas si différent de nous que ça..

Claus était sincère. L'air commençait à être humide. Il se leva pour allumer le foyer.

- Si vous voulez dormir ici cette nuit, je suis sure que l'on peut s'arranger. Vous pourrez partir demain à l'aube.

Un regroupement de reclus qui se jette dans la mort, dans le but de remettre en question le racisme de Redcratsever... J'adore ça. C'est exactement ce que je cherchais.

- Merci Claus. Mais je tien a dire quelque chose. Même si je suis naïf du à ma jeunesse, je n'ai qu'une seule peur: l'échec. Alors je ferai tout pour que peu-importe la mission que nous allons traverser, sache que je serai toujours en mon plein potentiel.

Akir Prit une grande respiration.

- Et que... à l'avenir, mes réponses seront courtes et sèches. Vous ne savez pas à quelle point il m'est difficile de garder de longue conversation distinguée. Alors je vous pris de ne pas vous en offusquer.

Il le remercia d'un mouvement de tete

- La chambre est bien apprécié. Je ne demande pas de lit... ici devant ce foyé me sera convenable.

Claus se mit à rire.

- Vous n'êtes pas un animal, jeune homme. Et puis.. ce serait dangeux que quelqu'un trébuche sur ton corps et se blesse. Il y a plein de place dans le dortoir : si tu préfères dormir sur le sol la bas, ce ne sera pas un problème.

Il se rassied, le feu crépitant ardement dans la cheminée. La maisonnée était tranquille, les enfants devaient dormir a cette heure. À l'extérieur, encore quelques personnes marchaient dans la rue. Les commerçants avaient presque terminé de ramasser leur effets. L'obscurité tombait tranquillement sur la cité.

- Très Bien.

Akir se leva pour se diriger dans le dortoir. Il fit un salut à Claus avant de le quitter. Il n'allait pas cracher sur l'offre d'un lit sachant qu'il allait en ressentir le manque les jours suivants. Il déposa son armure a ses coté, comme le ferai une maitresse, avec son arme.

Haaa... tout va bien aller. Tout sera parfait. Tout sera écrit et mémorable.

Le rêve le plongit dans un sommeil profond.

Claudia arriva au salon, un thé chaud en main et s'assied dans le fauteuil. Elle regarda les flammes bouger sans dire un mot.

Claus termina son cigare et la regarda

- Qu'est-ce qui se passe? Quelque chose ne va pas?

Elle tint sa tasse a deux mains, bougeant la cuillère à l'intérieur. Elle ne regarda pas Claus.

- Xavier avait dit qu'il reviendrait lorsqu'il est parti.. Mais il n'est jamais revenu. Et par deux fois, tu m'as dit la même chose mais tu es revenu. Comment savoir que celle ci ne sera pas la dernière?

Il regarda les flammes

- Toute bonne chose a une fin.. Mourir pour l'honneur de Redcratsever, c'est l'accomplissement d'une vie. Que je le veuille ou non, je m'y suis engagé, je vais devoir le faire un jour.

La jeune femme resta penchée sur sa tasse. Elle sanglotait

- Mourir pour l'honneur.. Je trouve ça stupide! Même si ce sont tes véritables convictions, pense un peu à ceux que tu laisses derrière! Xavier n'a pas pensé à cela lorsqu'il s'est porté volontaire pour le convoit. Il ne pensait qu'à la médaille qui vient avec. Que de balivernes..

Claus se leva, fâché

- On est la pour vous défendre, c'est grâce à nous si vos vies sont meilleures, si vous avez encore un toit sur la tête et de quoi manger! Alors apprend à ne pas dire des sottises, Claudia. Cette discution ne va nulle part!

La jeune femme jeta sa tasse par terre violemment. Elle se leva pour tenir tête à l'homme qui la dépassait d'au moins 1 pied.

- Vivre.. mais tu ne penses pas que même si on a un toit et de quoi manger, on peut avoir le coeur blessé?! Regarde ces femmes et ces enfants ici : ils sont heureux tu crois? Jamais ils ne pourront retrouver les sourires de jadis. Et qu'est-ce qu'ils vont dire lorsqu'ils sauront que leur père ne reviendront jamais? Qu'ils sont morts dans une guerre qui n'a servi qu'à flatter l'orgueil de leur "roi"? Des milliers d'hommes sont morts, Claus, et ceux qui les ont aimés ne s'en remettront jamais.

Rouge de rage, Claus gifla la jeune femme. Celle ci tomba par terre en larmes. Il la regarda pendant un moment, le visage crispé par la haine. Il sortit en trombe de l'endroit, prenant son arme au passage. Claudia resta au sol pendant un moment. Elle s'était emportée.. elle l'avait surement mérité. Porter atteinte ainsi à l'honneur d'un chevalier n'était pas la chose la plus intelligente à faire. Elle ramassa la tasse brisée et le liquide avec son tablier avant de retourner avec le tout à la cuisine. Elle s'assied à la table, essayant de se calmer un peu. La chose la plus sage a faire serait d'aller dormir..

Akir ne put aperçevoir Claudia. Il était tôt : les marchands à l'extérieur commençaient à installer leur kiosques pour la journée. Dans la cuisine il y avait une jeune Maenad. Elle ramassait quelques affaires et préparait le feu dans la cuisinière. Lorsqu'elle vit Akir, elle rougit.

- Bon.. bonjour monsieur. Je peux vous être utile?

Elle resta a bonne distance du jeune homme, craintive.

Akir la regarda un temps, ses pensés lui parlait avant de répondre à sa question.

Pauvre fillette, j'espère que Claudia connait notre rage qui ronge notre âme et les techniques pour la retenir.

- Non, soit sage.

Il partit vers le soleil levant, retrouver le dit William.

Claus entra dans le refuge. Il avait passé la nuit à réfléchir, fesant les 100 pas autour du centre de la ville. Beaucoup de choses défilaient dans sa tête, entre autres, ce que Claudia lui avait dit la veille. Depuis son ascension comme Général des troupes élites du royaume, il n'avait jamais négligé sa besogne et avait placé ses fonctions au dessus de tout. Il en avait même oublié la promesse qu'il avait faite à Xavier que de protéger sa femme.. et failli. Il avait honte de son geste. Sa vie entière était dévouée à protéger les femmes et les enfants, voila qu'il s'en est pris à celle qu'il avait promis de protéger. De plus, après l'attaque du démon sur la cité, c'est elle qui avait vu à son rétablissement, sans jamais faillir. Le soleil se levait au loin. La fatigue l'avait gagné. Il décida de retourner au refuge.

Passant la porte, la jeune Maenad au comptoir sursauta lorsqu'il entra. Elle le salua poliement sans plus. Il regarda dans le dortoir : Akir était déjà parti. Sa tête était lourde avec toutes ces pensées, l'effet de l'alcool s'étant estompé; il monta à l'étage où tout le monde dormait encore. Il passa devant la porte de la chambre de Claudia. Il voulu entrer mais hésita. Cela lui prit un bon moment avant qu'il décide de tourner la poignée.
Claus entra dans la chambre sans bruit, prenant soin de refermer la porte. Dans la pièce, quelques vêtements furent déposés sur une chaise face à la coiffeuse. La penderie était grande ouverte, on aurait dit qu'elle avait cherché désespérément quelque chose à l'intérieur. Il déposa son épée sur la commode près de lui et s'approcha de Claudia. Elle était étendue sur le lit, encore vêtue de ses vêtements de la veille, recroquevillée sur elle même. Sa joue était d'un rouge vif presque bleuté. Sa haine lui avait donné cette force.. sa culpabilité ne faisait que grandir. Comment se racheter? Elle aurait surement peur de lui a l'avenir. Il s'assied dos au mur; il préférait faire face à la jeune femme à son réveil plutot que de l'éviter. Il devait s'excuser. Après une dizaines de minutes, il finit par s'endormir.

La chaleur du soleil matinal finit par réveiller Claudia. Elle se releva doucement, touchant son visage légèrement enflé; les effluves de sang étaient douloureuses et à chaque battement de coeur, sa tête voulait exploser. Elle devait essayer de marcher et de reprendre sa journée comme si rien ne s'était passé, les enfants et les jeunes mères avait besoin de quelqu'un. Elle se dirigea vers la coiffeuse, s'asseyant devant le miroir. Le côté de son visage était couvert d'une ecchymose du haut de l'oeil à l'os de la joue. Claus n'avait pas manqué son coup, si il voulait qu'elle se souvienne, il avait bien fait son boulot. Elle parcourut les pots de crème et de baumes dans un tiroir de la coiffeuse : nul ne pourrait lui faire du bien à court terme, aussi bien essayer de ne pas sortir pendant quelques jours. Elle badigeonna son ecchymose avec l'une d'elle, massant tranquillement. Elle soupira, il fallait qu'elle trouve le courage de se lever et d'aller préparer le déjeuner.
Il était déjà tard. Lorsqu'elle vint pour ouvrir la porte, elle aperçut Claus accoté contre le mur, une jambe fléchie sur laquelle il s'était appuyé pour dormir. Elle se retint pour ne pas lui foutre un coup de pied dans les côtes, se venger de cette façon ne donnerait absoluement rien. Si il était la, c'est qu'il devait avoir quelque chose à dire, et qu'il éprouvait du remord. Elle s'assied par terre devant lui et le regarda, attendant qu'il bouge

- Je sais que tu ne dort pas quand tu es assis comme ça.. alors, qu'avais tu à me dire. De quel droit entres-tu dans ma chambre?

Claus leva la tête. Cette technique il l'avait apprise lors de son entrainement dans la forêt : un bon soldat ne doit jamais dormir sur ses deux oreilles. Si il tombait, il se réveillerait, tous ses mouvement lui procuraient un sommeil léger. Il avait détaché le col de son gambison durant la nuit pour se détendre.

- Je voulais te parler..

Il roula ses doigts sur son pouce en signe d'indécision avant de se lever. Claudia était a l'affut de ce genre de geste, il ne pourrait lui cacher grand choses bien longtemps. Le simple fait de piller sur son orgueuil lui pinçait le coeur. Il se leva pour lui faire face. Il prit une grande respiration

- Je... m'excuse. Je ne devais pas faire ça, je n'aurais pas du.. m'emporter comme ça. J'ai promis à Xavier que je te protègerais.. Pardonne moi je t'en prie...

Il était des plus sincères, les larmes lui vinrent aux yeux. Claudia détourna son regard. Un frisson l'envahie. Elle croisa ses bras, incertaine. Il y avait si longtemps qu'elle vivait avec lui, qu'elle avait tout fait pour lui. Le moindre qu'il aurait pu faire est de lui témoigner quelconque émotion avant cet évènement facheux. Elle s'approcha de lui et le serra contre elle, dans un élan spontané.
Claus resta ébahi un moment avant de l'encercler de ses bras. Les années qu'ils ont vécues, ses responsabilités face à elle, celle de "l'homme de la maison" lui avaient plu. Cependant, il ne devait pas négliger son titre et ses fonctions.. Il resta sans bouger un moment, plein de choses lui vinrent en tête. Lorsque Claudia se retira, elle ne le regarda pas dans les yeux. Tête baissée elle vint pour partir, il l'interpela

- Claudia... je..

Elle continua son chemin.