Comme à toutes les semaines, Claus se présentait à la voûte et retirait un faible montant d'argent. Il l'utilisait surtout pour alléger le fardeau de Claudia et aussi pour subvenir à ses propres besoins si il désirait boire et manger à l'auberge.
Il arriva devant la registraire. C'était Soeur Madeleine du Firmament qui tenait les livres ce matin la, derrière les immenses barres de quartz sculptées richement. Elle avait un petit guichet qu'elle fermait et ouvrait avec attention à chaque transaction. Lorsque Claus arrivait, elle s'approcha de lui, ouvrant le guichet
- Que l'Éternel vous bénisse mon fils, comment allez vous en cette belle journée?
Claus sourit à la dame, encore pris dans ses pensées de la veille
- Je vais bien. Puis-je retirer 50 pièces comme à l'habitude?
Elle répéta son geste cérémonial puis prit un gros livre. Elle sortit la quantité de pièces demandées de la voûte, la pesant. Un autre livre à la main, elle se retourna vers Claus et lui pointa un endroit pour signer. Il s'exécuta, laissant son empreinte. Il déposa une bague dans le livre. La soeur fit chauffer la cire et pressa le sceau a côté de la signature. Elle remit la bourse et la bague à Claus.
- Que l'Éternel vous protège mon enfant. N'oubliez pas que l'avidité est un vice. Soyez généreux et tolérant envers votre prochain.
Claus déposa 5 pièces dans une boite au mur sur laquelle il y est écrit "Aumône aux pauvres". Il avait commencé cela avant de tomber chevalier du royaume il y a bien des années. Soudain, une idée le frappa. Il retourna voir la soeur, un bout de chiffon à la main.
- Ma soeur, j'aimerais voir ce coffre s'il vous plait. On me l'a confié il y a plusieurs années, son propriétaire est décédé durant la guerre.
La soeur s'exécuta, emmenant un livre poussiereux à Claus
- Claus, votre nom figure en dessous de celui du propriétaire.
Il regarda avec attention le livre. Il y avait inscrit le contenu du coffre de sureté. Il semblait perplexe. Pointant dans le livre, il s'addressa à la Soeur.
- J'aimerais retirer ces deux objets.
Elle lui apporta deux vieux livres abimés. L'un semblait être un tôme de généalogie, l'autre un journal intime. Il les prit et signa de la même façon avant de partir.